Le handicap.

Bonsoir à tout le monde. J'espère que vous allez bien en ce début de soirée.

Il est 21h10 et la nuit est déjà bien installée. Il n'a pas fait très beau aujourd'hui, je peux même dire qu'il faisait moche. Pluie et froid.

J 'ai entendu à la radio qu'aujourd'hui, c'était la journée mondiale du baigaiement. Jusqu'à tout à l'heure, j'ignorais même qu'il y avait une journée spéciale et mondiale.

Comme d'habitude, je constate que le handicap, quelqu'il soit est négligé. 

Notre société est conçue pour les êtres valides et quand tu sors du lot pour une raison ou une autre, tu as du mal à trouver ta place. Si je me permets de parler d'un tel sujet, c'est parce que j'y ai été confrontée.

En effet, mon frère cadet est handicapé. Et sans l'acharnement de maman qui s'est battue seule contre tous, pendant des années, il serait aujourd'hui en fauteuil. 

Suite à un problème neurologique, tout son côté gauche à été abimé et les tendons de sa jambe ont été irrémédiablement perdus. Il a passé son enfance appareillé avec de gros trucs innommables qui le torturaient plus qu'ils ne le soignaient. Une horreur. Sans parler des diverses opérations inutiles. Bref, sa jambe restera plus courte et plus faible à vie. 

Il boite donc beaucoup et toute sa vie il'a était en butte à la méchanceté des gens devant la différence et aux problèmes plus techniques pour vivre normalement. Et j'ai vu mon frère serrer les dents bien de fois devant l'adversité. Mais je n'ai vraiment compris ce qu'il vivait que lorsque la maladie m'a touchée. En plus, deux en deux ans. 

Je n'ai jamais porté un regard moqueur ou curieux ou mal placé sur les personnes handicapées ou différentes grâce à mon frère et je sais pour l'avoir vécu pendant ma phase de chimiothérapie à quel point un simple regard peut blesser. 

J'aimerais tant que notre société s'adapte. Mais quand on sait qu'il n'y a même pas assez de places aujourd'hui encore dans les centres spécialisés, ou que les écoles publiques refusent,  pour la majorité, les enfants différents, ça ne laisse pas entrevoir l'avenir sous de bons auspices.

Je me demande comment il faut être pour plaire au plus grand nombre. Si on a quelques kilos en trop, ça ne va pas, si on en a pas assez, ça ne va pas,il faut avoir les cheveux comme ci, les ongles comme ça, enfin on doit être des stéréotypes et surtout rentrer dans le rang ! 

On est pas sortis de l'auberge. En tous cas, n'oublions pas d'être tous solidaires envers les plus faibles et on vivra tous mieux. À méditer.

Bonne soirée et très douce nuit. Gros bisous tout le monde.